Tom Lüthi (8e) doit et veut plus

Toute l'équipe suisse de la moto se souviendra longtemps de cette semaine d'avril 2016: les techniciens de Thomas Lüthi (Garage Plus Interwetten), Dominique Aegerter et Robin Mulhauser (carXpert Interwetten) ont en effet mis plus de 70 heures pour rejoindre le Texas, depuis le nord de l'Argentine, suite à de sérieux problèmes avec le voyagiste en charge de leur déplacement. Arrivés jeudi en fin de matinée dans le paddock de COTA (Circuit of the Americas), à Austin, ils se sont mis immédiatement au travail pour monter le stand et préparer les machines. Mission parfaitement accomplie, comme le souligne Frédéric Corminboeuf, le patron: "Nos deux meilleurs pilotes terminent cette première journée dans le top dix, respectivement aux huitième et neuvième rangs, tout s'est passé sans problème, en toute sécurité et je dois tirer un immense coup de chapeau à mes gars, qui n'ont que très peu dormi mais qui ont tout donné pour que ça fonctionne. Si l'on s'intéresse de plus près aux pilotes, je dirais que Tom est loin par rapport à ses ambitions, même s'il a signé aujourd'hui son meilleur chrono personnel sur ce circuit d'Austin; mais il ne faut pas nous voiler la face: il nous manque encore de la vitesse, nous avons une séance d'essais libres et les qualifications de samedi après-midi pour trouver les solutions. Je suis un peu moins inquiet avec Dominique, car on sait qu'il est toujours capable de s'arracher en course et de s'accrocher avec les meilleurs; lui aussi doit diminuer cet écart de neuf dixièmes qui le sépare des premiers s'il veut, sur ce circuit qui lui convient si bien, qu'il adore, espérer un podium, comme il y a deux ans. Robin a montré des choses intéressantes aujourd'hui; cela ne se traduit pas encore en performances chiffrées, mais il a accumulé une quantité importante d'informations, qu'il va devoir maintenant digérer."

Il a dit...

Thomas Lüthi (Garage Plus Interwetten, 8e) "Je ne suis pas content de cette première journée. On est beaucoup trop loin en temps des meilleurs. Je n'ai peut-être jamais roulé aussi vite sur ce circuit, mais cela ne suffit pas. Je n'arrive pas encore à piloter ma moto comme je le voudrais, la laisser aller, la laisser vivre. Je dois être trop agressif et cela ne se transforme pas en chronos. On travaille beaucoup avec toute l'équipe, et Gilles Bigot, mon chef technicien, a déjà quelques idées qui sont aussi celles que j'ai proposées pour avoir un meilleur feeling. Nous allons tester tout cela demain matin lors de la troisième séance d'essais libres."